Construction initiale 1758–1763 (≈ 1761)
Édification du château pour Aaron Magon, seigneur du Bosc.
1782
Vente et aménagements
Vente et aménagements 1782 (≈ 1782)
Vente à Benjamin Dubois et aménagement de l'anse de Créhen en chantier naval.
1885
Restauration et transformation
Restauration et transformation 1885 (≈ 1885)
Rachat par la famille Bazin de Jessey et transformation des jardins et du bâti.
1966
Classement du château
Classement du château 1966 (≈ 1966)
Classement du château au titre des monuments historiques.
1995
Classement du parc
Classement du parc 1995 (≈ 1995)
Classement du parc au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades et toitures du château et des communs, y compris le portique à l'entrée de la cour d'honneur ; boiseries de la salle à manger ; boiseries, plafond et parquet du grand salon ; cour d'honneur ; terrasses, parterres et jardins bordant la Rance (cad. C 615, 617, 621 à 624) : classement par arrêté du 20 juillet 1966. Ensemble du parc comprenant les murs de clôture, le parc (à l'exclusion des parties précédemment classées) , les murs de quai avec les pavillons subsistants et la rabine d'accès (cad. C 616 à 620, 623a, 623c, 624, 1548, 1983 ; ZH 84) : classement par arrêté du 2 mai 1995
Personnages clés
Aaron Magon
Seigneur du Bosc et commanditaire initial du château.
Benjamin Dubois
Armateur de Saint-Servan ayant racheté le domaine en 1782.
Famille Bazin de Jessey
Propriétaire ayant restauré et transformé le domaine en 1885.
Origine et histoire du Château de Montmarin
Le domaine de Montmarin, situé à Pleurtuit et dominant l'estuaire de la Rance, a été édifié pour Aaron(-Pierre) Magon, seigneur du Bosc ; les sources indiquent des dates de construction variables (1758–1763) et 1760. Vendue en 1782 à Benjamin Dubois, armateur de Saint-Servan, la propriété voit alors l'anse de Créhen, en contrebas au sud du château, aménagée en chantier naval avec bassin à flot ; la chapelle semble remonter à la même époque. Les jardins d'origine, de style à la française et attestés par la Carte des Côtes de France de 1775 et un inventaire de 1782, se développent en quatre plans de terrasses successives descendant vers l'estuaire ; de cette période subsistent la disposition générale des terrasses et plusieurs arbres remarquables, notamment un magnolia grandiflora, des tilleuls et des charmilles. Plus ou moins délaissé au XIXe siècle, le domaine est racheté en 1885 par un membre de la famille Bazin de Jessey, qui fait remettre en état les terrasses supérieures, restituer les parterres classiques et transformer la moitié inférieure du jardin en parc paysager à l'anglaise avec vastes pelouses et groupes d'arbres. D'importants travaux à la fin du XIXe siècle modifient également le bâti : le corps de logis est transformé par l'extension des ailes de part et d'autre du corps central, la distribution intérieure est remaniée — notamment par la suppression de l'escalier principal dans le vestibule —, les allées séparant le corps principal des pavillons sont supprimées et les escaliers latéraux sont déplacés et reconstruits. Dans la cour, on installe un bassin de marbre provenant de la Basse Flourie à Saint-Servan, on ajoute une ligne d'arcades doublant le mur côté chemin et l'on remonte, à l'envers, un portail du XVIIe siècle couvert d'un arc en plein cintre. L'ensemble des aménagements paysagers a ensuite été enrichi de nombreuses espèces, conférant au parc un intérêt de jardin de collection apprécié des spécialistes et du public lors de manifestations régulières. Le château ne correspond pas au schéma classique de la malouinière : son architecture, avec un corps de logis très élevé par rapport au toit côté cour et des toits en carène renversée côté jardin, le distingue des maisons rurales inspirées des hôtels de Saint-Malo. Le château est classé au titre des monuments historiques depuis juillet 1966 ; le parc l'est depuis mai 1995 et les jardins sont également labellisés « Jardin remarquable ».